Monday, June 24, 2013

Florilège mittérandien : un détail de l'histoire?

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Question by Celeste: Florilège mittérandien : un détail de l'histoire?
Pour en finir avec la diabolisation sur le détail.

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Extraits de : Jacques Attali, C’était François Mitterrand (Fayard 2005)

Page 375 : François Mitterrand parla d’un Lobby à combattre

Page 373 : François Mitterrand parla d’une typologie raciale

Page 374 : « Il parla même avec colère d’un lobby juif. »

Page 374 : Jacques Attali confirme l’entretien entre Jean d’Ormesson et François Mitterrand (cf. Voir « Le rapport Gabriel »)

Page 374 : Sur la rencontre entre Dumas et Arafat : « encore ces lobbies et ces agents d’Israël qui prétendent faire la Loi à Paris !…Tous les ministres des Affaires Etrangères, depuis Sauvagnargues, sont allés le voir à Tunis…Nous ne sommes pas des israéliens ! La France n’est pas à la merci d’un froncement de sourcils d’un certain nombre d’agents d’Israël ou de différentes associations. »


Page 375 : « Là encore, François Mitterrand avait dénoncé un lobby à combattre. »

Page 370 : « Je savais qu’il y avait des camps. Mais je ne savais pas qu’il s’agissait d’extermination systématique. Je ne me représentais pas la réalité d’Auschwitz. Cette dimension-là m’était inconnue… »

Page 399 : Evocation d’un certain J.P. Martin, ancien directeur de cabinet de Bousquet qui a été directeur de cabinet de Mitterrand sous la IV° république !

Page 399 : « Il est impossible de comprendre cette époque si on ne l’a pas vécue. »

Page 400 : René Bousquet a aidé financièrement François Mitterrand dans sa campagne présidentielle de 1965

Page 401 : Sur Laval : « il était le seul avec Blum et Tardieu, à avoir une véritable stature…. »

Page 407 : Sur Bousquet : « C’était un homme d’une carrure exceptionnelle. Je l’ai trouvé plutôt sympathique…Je le voyais avec plaisir. »

Page 402 : Sur Goering : ce n’était pas un idéologue, c’était un aventurier »

Page 402 : Sur Rudolph Hess : « C’était un châtiment un peu inhumain. Vous savez, j’ai vu Hess, j’ai assisté à une séance du procès de Nuremberg. C’était grotesque de voir, devant les juges déguisés comme au spectacle ; ces accusés dont les noms avaient rempli d’horreur l’univers. Des gens terribles, certes, mais certains l’étaient peut-être moins. Et, au milieu de tous, Hess paraissait tout à fait étranger. »

Page 402 : de Jacques Attali : « De fait, il ne s’indignait jamais explicitement de la monstruosité hitlérienne. »

Page 403 : Sur l’esprit de rassemblement national : « Il fallait donc changer le cour des choses. Passer par-dessus les deuils, les blessures de toutes sortes, les ruptures… »

Page 411 : Sur les soldats allemands. Discours du 8 mai 1995 : « il admirait le courage de tous les combattant pendant la guerre, y compris celui des soldats allemands. »

Page 411 : Pour Jacques Attali : on peut donc être admiratif de Laval et Pétain tout en ne cautionnant pas la dérive du régime de Vichy.

Page 413 : « Parmi ceux de ses contemporains qui étaient, là-dessus, du même avis que lui, il n’y avait pas que des gens qui, comme lui, s’étaient compromis avec Vichy. Nombre de résistants de la première heure ne voyaient dans leur propre attitude qu’une opposition naturelle à l’envahisseur de leur pays…Même chez le Général de Gaulle, on ne trouve que peu de remarques sur la spécificité de cette troisième guerre franco-allemande ; en particulier, aucune dénonciation du génocide en marche dont il connut pourtant très tôt l’essentiel ; seulement de timides déclarations sur les « illégalités » commises par Vichy contre les Juifs français. Pas un mot contre les persécutions qui frappaient les juifs non français et les autres victimes du racisme fasciste et nazi. Au-delà des cas de François Mitterrand et de Charles de Gaulle, cette faculté de faire illusion avait été très utile à la France…Le général eut ensuite besoin de fonctionnaires d’autant plus zélés qu’ils avaient beaucoup à se faire pardonner : ce fut le cas, entre autres, d’un Maurice Couve de Murville, négociateur vichyssois du pillage allemand, ou d’un Maurice Papon, co-auteur du génocide, dont le général savait tout et dont il fit ses ministres. Enfin, certains Juifs de France, revenus des camps et craignant sans doute d’être perçus comme les miroirs intolérables d’une lâcheté nationale, choisirent de jouer les Sganarelle plutôt que de se dresser en statues du Commandeur. »


Best answer:

Answer by antisarko c
en tous cas en ce qui concerne mitterand c'est clair. le reste n'est que pur intox...

Jean Pierre-Bloch, chef de la section non militaire du Bureau central de renseignements et d'action à l'époque, « c'était sur notre ordre que François Mitterrand était resté dans les services de prisonniers de Vichy. Lorsqu'il a été proposé pour la francisque, nous avons parfaitement été tenus au courant ; nous lui avions conseillé d'accepter cette “distinction” pour ne pas dévoiler. »



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3 comments:

  1. Mitterrand antisémite ? alors pourquoi Attali, juif lui-même, serait resté son conseiller et l'admire-t-il toujours ?

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  2. Jeune homme Mitterand était d'extrème-droite.

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  3. Quand on regarde la marionette il faut toujours se poser la question : qui la manipule ?

    Je complète vos propos avec cet article :
    L'Express du 03/11/2005
    Extraits exclusifs
    Ce n'était qu'un homme

    par Jacques Attali

    [Mitterrand-Bousquet: cette relation distend au fil des ans les liens entre le chef de la gauche et Jacques Attali.] D'abord, un jour du printemps 1977 où il me convia à déjeuner. Je m'attendais à le retrouver seul, puisque nous avions à préparer un discours qu'il devait prononcer à l'Assemblée. En arrivant rue de Bièvre, sa secrétaire, Marie-Claire Papegay, m'annonça qu'il m'attendait dans un restaurant voisin, boulevard Saint-Germain, le Dodin-Bouffant. Je m'étonnai: les restaurants n'étaient pas pour lui des lieux où converser sérieusement. Je l'y trouvai attablé à la terrasse avec une dizaine de personnes de son âge. Je reconnus quelques grands noms de la Résistance, dont Henri Frenay, chef du mouvement Combat, auxquels s'étaient joints Jean-Paul Martin, que je pensais alors n'être qu'un ex-collaborateur de François Mitterrand sous la IVe République, et un homme de forte carrure, vêtu de noir, portant de grosses lunettes, bougon, auquel chacun semblait s'adresser avec respect. Ce déjeuner est encore aujourd'hui tellement gravé dans ma mémoire que je pourrais en donner le plan de table. A la fin du repas - où il ne fut question que de souvenirs de la IVe République - François Mitterrand me demanda de le raccompagner rue de Bièvre.

    «Bousquet a sauvé la vie à tous ceux qui étaient assis […] autour de cette table»

    En faisant quelques pas sur le boulevard, il évoqua la personnalité de chacun des convives. Il m'expliqua que Jean-Paul Martin avait été le directeur de cabinet du chef de la police de Vichy avant de devenir le sien sous la IVe République. Je sursautai. Un homme de Vichy à sa table? Il poursuivit: l'homme en noir s'appelait René Bousquet. Son nom ne me disait rien. Il précisa: «C'était un sous-préfet avant guerre, devenu célèbre pour avoir sauvé un enfant en train de se noyer dans le Tarn en crue. Il a été ensuite le secrétaire général - c'est-à-dire le ministre - de la police de Vichy.» Je m'arrêtai net, blêmis et lui lançai, pétrifié: «Vous m'avez invité à déjeuner avec le secrétaire général de la police de Vichy?» Sans paraître remarquer mon trouble, François Mitterrand poursuivit son chemin tout en m'expliquant: «Il nous communiquait, par l'intermédiaire de Jean-Paul Martin, des renseignements fort utiles pour nos réseaux de Résistance. Il a été ensuite arrêté par les Allemands, puis jugé à la Libération et acquitté. Il a même été rétabli dans ses décorations. Devais-je être plus exigeant que les juges de cette époque qui n'étaient pas des tendres? Et puis, c'était une période très compliquée…» J'étais glacé. Après un silence, il ajouta: «Bousquet a sauvé la vie à tous ceux qui étaient assis aujourd'hui autour de cette table. Que feriez-vous pour quelqu'un qui vous a sauvé la vie? Il est impossible de comprendre cette époque si on ne l'a pas vécue.» […]
    Votre source :
    Les épurateurs en 1945 n'étaient pourtant pas des tendres.

    Et Henry Frenay à la même table. Cela a de quoi interpeller.

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